PfynArt

Une approche indisciplinaire du paysage

Equipe de recherche: Alain Antille, alors responsable R&D EDHEA / Armin Christen, responsable de l’éducation à l’environnement du parc Pfyn-Finges, Marie-Françoise Perruchoud-Massy, chargée de recherche à l’Institut de tourisme de la HES-SO Valais / Nicolas Vermot-Petit-Outhenin, artiste, chargé de recherche EDHEA / Petra Koehle, artiste, chargée de recherche EDHEA / Robert Ireland, artiste, chargé de recherche EDHEA

Intervenant-e-s: Sara Burger, artiste / Mélanie Duc, anthropologue / Emeline Hébert, MA en développement du tourisme, assistante de recherche HES-SO Valais et Observatoire valaisan du tourisme / Ralph Lugon, adjoint scientifique à l’Institut de tourisme de la HES-SO Valais et à l’Observatoire valaisan du tourisme / Sébastien Morard, collaborateur scientifique au service de la mobilité du parc Pfyn-Finges / Evelyne Oberhummer, responsable de projet développement régional au parc Pfyn-Finges / Carlo Schmidt, artiste et commissaire de la fondation Schloss Leuk

Partenaires: Programme INNOTOUR des parcs naturels suisses, Parc naturel régional Pfyn-Finges, Institut de tourisme de la HES-SO Valais, HES-SO, Etat du Valais, Loterie Romande



Les dérèglements climatiques qui marquent notre époque, dérèglements que de nombreux scientifiques attribuent aux processus croisés d’urbanisation et d’exploitation croissantes des ressources naturelles, remettent en question les manières habituelles de concevoir et de vivre notre rapport à l’environnement. Une prise de conscience émerge tant au niveau individuel que collectif, en particulier des effets néfastes, voire délétères, induits par des comportements d’usage immodérés de nos ressources vitales (consommation, appropriation, prédation).

Si la réalité des changements climatiques emporte une large adhésion auprès de la communauté scientifique – des divergences d’opinion demeurent tout au plus sur les causes imputables à ce phénomène –, les mesures préconisées pour enrayer ou atténuer ses effets sont loin de faire consensus. Sans pour autant remettre en question la pertinence du diagnostique, de nombreux acteurs économiques et responsables politiques rechignent à sacrifier les profits induits par un modèle de développement fondés sur l’exploitation et la consommation outrancière des ressources naturelles. Quant à la société civile, la conscience d’un changement inéluctable diffuse toujours plus largement sans pour autant se traduire dans les actes et les comportements individuels.

Par leurs missions d’étude et de préservation de la biodiversité, par les activités de découverte et d’éducation qu’ils proposent à un large public, les parcs naturels nationaux et régionaux jouent un rôle central dans le renforcement d’une nouvelle conscience écologique. Cet apprentissage passe par la transmission et le partage des connaissances, mais également par un travail de sensibilisation centré sur le contact immédiat et personnel avec le milieu ambiant. Mieux comprendre le monde qui nous entoure, certes, mais également ressentir le lien qui nous lie à lui et nous engage dans une communauté de dessein et de destin.

Des artistes contemporains inscrivent en effet leurs recherches et productions dans un autre rapport à l’environnement, explorant par de nouvelles pratiques la possibilité d’en rénover l’expérience. Il s’agit dès lors de profiter au mieux de cette convergence d’intérêt et de montrer en quoi le monde de l’art peut rejoindre des préoccupations scientifiques et écologiques, modifier notre perception de la nature, nos comportements (éthos) et l’usage que nous faisons de ses ressources. Contribuer enfin à l’éducation au développement durable.



Objectifs

1) Mettre à l’épreuve une approche indisciplinaire du paysage fondée sur le déplacement délibéré des acteurs (l’art, la science, l’éducation à l’environnement et le tourisme) dans un espace tiers à configurer.
2) Proposer des expériences d’immersion et d’interrelation confortant l’éveil d’une nouvelle sensibilité écologique et le dépassement du dualisme nature-culture induit en particulier par le tournant ontologique de l’anthropologie (Philippe Descola, Bruno Latour, Eduardo Kohn, Baptiste Morizot).
3) Concevoir, expérimenter et agencer des dispositifs artistiques (matériels, immatériels) susceptibles de renouveler les approches de sensibilisation au paysage dans les Parcs suisses et en particulier dans le Parc naturel Pfyn-Finges.
4) Promouvoir ces nouvelles pratiques artistiques par un usage des outils et des technologies de communication rénové.



Résultats

1) Programme durable d’interventions in situ et ex situ à l’intention de différents publics.
2) Nouveaux dispositifs de communication déplaçant l’attention du lieu vers le lien et du message vers la relation.